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je déterrai le chemin
les choses n'ont guère plus de poids que celui dont on les charge - et mon dieu qu'elles pèsent...
l'air qui flotte à la surface d'un cube de granit est en air ce que le cube est en granit, et frémit
selon le même principe d'unitaire déréliction, je marche au-dessus et tout le long du caniveau, la jambe droite sur le trottoir, la gauche sur la rue
j'irais ainsi jusqu'à la mer si j'en avais l'émoi, plutôt qu'un paysage.
le sceau percé,
il navigue pas grand chose, c'est la terre qui boit tout
par la paille des hommes
par la paille des femmes
par la paille des enfants
par la paille des animaux
enfin de tout ce qui respire, sent, et gémit dans son sommeil
lorsque se retire le sommeil, en général au matin, elle bande.
mâchonner ce bout d'écorce
cracher l'amer, la sève amère
quand on ne veut plus de ses amis on les enterre
avec les chats crevés, les preuves tangibles, la prière du matin
c'est fou tout ce qu'on se cache tout de même... afin que le miroir accepte de nous renvoyer l'image approximative....
allez, bon voyage.
il y a des choses qu'on ne peut pas ne pas voir, des choses en nous dont aucune paupière ne nous dissimulerait la vue
toutefois nous respirons, méthodiquement. le souffle chevauche le souffle un certain temps
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