• je te parlerai dans la langue des morts

      parce qu'il ne saurait y avoir d'autre but à vivre que de vivre sans but, nous subordonnons tout état ou geste à cette liberté de n'être pour rien, de n'être que parce que rien, ruisselant de cette pure gratuité de l'être, non monnayable puisque inépuisable par définition - le néant n'étant jamais que le néant de l'être, ou la forme inversée de l'affirmation première et non préméditée cristallisée en chaque affirmation particulière de l'être en un être: le quelconque et le quiconque engendrant le divin...

     

     

      ma terre a les pieds tout autour et tout en l'air, d'où sa forme résolument sphérique. le prix du sang c'est le sang-même et la tête d'un souverain fait figure de gland sous le couteau du sacrifiant. rendre à césar ce qui appartient à césar revient donc à se délivrer de toute possession, à se déposséder, recouvrer son entière liberté rendant à dieu (l'anti-maître) ce qui est à dieu: son âme propre - s'y rendant comme à l'évidence implicite et présente, à savoir que la chute, ombre de l'aile, en est le support exclusif en vue d'un vol époustouflant

     

     

      je n'ai pas d'idée neutre, il faut mourir à chaque souffle. c'est à partir de rien qu'on se lève matin, imbu de tout un rêve. pour te parler d'aujourd'hui et de l'éternité d'aujourd'hui j'userai d'un langage inactuel, délibérément a-factuel, transversalement sensuel
      ou la route

     

    « la vie d'un j'tonse donnèrent rendez-vous à la porte des lilas »

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