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l'averse mesure combien de pas de travers?
qui n'aspire à strictement rien et ne se laisse réduire à quoi que ce soit
j'avance comme je respire, il n'y a pas vraiment besoin de rythme à cela
accueillant cette averse comme la seule et belle chose qui soit arrivée
au néant par devant, au néant par dedansl'inappropriation comme ultime tentative de survie morale
le cercle me fait peur, un scorpion en hante le centre, une traînée de pisse en trace la circonférence, et les bouffons de circonstance
c'est une accolade fraternelle - alors pourquoi y mets-tu la langue, me tanne t-elle
parce qu'il ne nous reste plus que les mots en commun, semble t-il...j'ai renoncé à comprendre dès que j'ai cru commencer à comprendre - à voir ce que l'intention-même de comprendre contenait de pervers
appréhender une chose/un être tel qu'il est en in/essence - c'est à dire d'un seul regard embrasser son absoluté et sa parfaite insignifiance, son néant et sa pure vérité telle que celui-ci la révèle - n'est pas encore l'amour
parce que ce n'est encore
que de l'amourj'ai respiré à bras ouverts
ça secoue beaucoup, comme cette sensation d'apesanteur en retournant le petit flacon de neige
je suis à l'imparfait la couille en suspens du subjonctif
ça veut dire que l'infini qui m'explose la mémoire commence exactement là où la raison cède à ses propres limites...à la place de l'ego tu peux mettre un mégot, ton doigt dans l'œil ou la tête dans l'miroir
n'importe quel symbole phallique comme un champignon des sous-bois, par exemple
ou alors rien: laisser là le lieu palpitant, sublimement désemparé
- rien d'autre à faire que d'être conscient après tout, et on s'arrange avec ça comme on peut
ce qui revient précisément au même
ou au pire
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