• l'avortement


      j'en ai seize, trente ou deux mille, la mort ne compte pas. les femelles restent souples, le vagin éthéré, l'orgasme consensuel. j'arrive à mains nues, je repars à mains nues

     

     

      chaque jour il se passe quelque chose, et quelque chose de moins. en vain suis-je prévenu, en bref mais de rien. je ne remarque pas à l'échancrure du regard, cette larme plus qu'amère, cet abandon au sol. le sol est rat

     

     

      ma mère travaille également le dimanche. le dimanche n'est pas fiable, il faut donc se méfier du dimanche, en plus des autres jours qui mis bout à bout composent la semaine. la semaine c'est vite dit, la vie me déshonore

     

     

      pourquoi ne t'adresses-tu pas à moi respectueusement? je veux dire comme à un homme, presque un être humain, l'humour en moins? je ne semble pourtant pas fervent soutien des violences d'état, des vues bazar dedans, de séditieux condoms

     

     

      enfant j'étais enfant. ce qui équivaut un peu à se tirer une balle dans le genou. un enfant ne pense pas à se pendre, il opte pour de plus pernicieuses méthodes. enfant j'étais enfant, ou bien je n'étais pas. l'avortement viendrait plus tard, présenté comme un fait accompli...

     

     

    l'avortement

    « rase ta mèrefallacieux des ordonnances »

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