• l'étranger à ta porte

      enfin il y eut le jour, enfin il y eut la nuit - seuls les entre-deux présentant un quelconque intérêt
      et quand j'allais à la pêche, je prenais soin de n'aller nulle part, afin qu'on ne
      retrouve pas ma trace
      ni mon arête

     

     

      on pleurait ainsi, on pleurait tout bas, une fille te fourrait sa langue dans la bouche, puis trouvait ça dégueulasse
      chacun sombre à son tour
      il y a plein de lunes autour de nous - ne manque qu'une terre
      où nous aurions pu non pas nous aimer (cela ne compte pas), mais conserver sa langue
      dans la poche électrique

     

     

      un chien me regardait soucieux - il n'avait qu'une tête de chien
      le reste suivra, tentai-je de le rassurer
      j'ai toujours fui les miroirs - ainsi faisant ne parvenant qu'à attiser
      leur obsession à me poursuivre

     

     

      ma glaise est un peu demeurée, alors je lui ai creusé une fenêtre à même le mur de ma propre chair
      je demande pas à ce qu'on m'en congratule évidemment, mais j'aimerais pas qu'on me laisse crever de froid, une allumette à la main
      à l'autre le néant...

     

     

      je pisse dehors, je pisse dedans par tous les temps
      soit, mais quand je pisse dedans, on me dit mais non mais où tu pisses, là
      alors je dis je pisse dedans
      finalement je dis rien. je préfère ne rien dire. juste
      je dis rien, et je pisse dehors...

     

     

    « éternité coma zéroone man zone »

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