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la perte de mon temps
la pluie filtrant sur ce rivage
- pas d'obtention
que la nuit noireparfois le bénéfice
d'un doute en quelque lieu
et parfois rien du toutle trou s'est rebouché dans le lobe du temps
j'entends pourtant gémir
pire qu'un silencelance une pierre au-delà de la ligne, elle y devient papier, avion de papier tournoyant s'effondrant
sur soi-mêmela ligne n'est pas l'élastique que croise, décroise, chevauche la petite écuyère en
soquettesj'erre comme j'erre, abîmé d'une vie
cherchant désespérément à moi-même quelque
crédible substitutbien moins que rien -
la perte du bonheur, le doux renoncement
à tout antécédentla fiction narrative, ni le fait brut
n'épuiseront la pensée, furtive, insondable
car dénuée d'intentionquelques bribes encore et tout décroche, s'effiloche
une bride à mes yeux
un mouchoir quelconquej'entendais bruire le tic, j'entendais bruire le tac
chaque jour revenu d'où chaque jour enfui
ne me surprendrait plus
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