• la pluie contre son camp

      ça c'est calmé. disons que c'est mort
      la bouche ouverte. le vent, la pluie
      ont cessé de sévir. on a l'impression tout à coup, que le possible
      est carrément redevenu possible...

     

     

      je ne prétends rien dire d'intéressant - rien en définitive
      n'est intéressant. et dès lors que rien n'a d'intérêt, exister
      s'avère existable, presque souhaitable même - que nous coûte en effet
      un souhait? un souhait nous coûte
      un souhait

     

     

      on pourrait vivre jusqu'à mille ans, si seulement mille ans
      en avait le temps.
      je n'aurais alors plus besoin de dieu, ni dieu de moi - le néant
      régnerait en maître, et la surdité aussi, dans le gras du silence

     

     

      tu m'achètes avec ce que tu veux. tu m'achètes avec un os, une clope à ronger. on pourrait s'embrasser, mais on ne s'embrasse
      pas

     

     

      vivre ne fait
      que commencer. je marche dans la vase. je reluque
      le corps blanc de la femme allongée telle quelle
      sur le tatami. je pense au christ. rien
      ne me réconciliera, j'en ai bien peur...

     

     

    la pluie contre son camp

    « deux jours et elle s'endortça va sans dire, les tombes »

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