• la pompe à funèbre


      il n'y a plus dans la vie que la vie des vacances mortes, elles sont mortes
      partir n'a pas fait de moi un ulysse, une pente glissante
      je m'arrête à la vitre et qui s'y colle s'y cogne, qui s'y jette
      s'écrase contre le vide

     

     

      béquille fumante, ou phare à la dérive - bancal traînassant sur un
      chemin perdu avant même le premier pas, l'ultime non, la timide enjambée
      je ne réalise pas
      je ne réalise pas comment, je ne me convaincs pas
      d'un bâton nu rampant, du rouge
      aux lèvres d'une lèpre...

     

     

      dorénavant la vie c'est mort, les antennes pleins phares - pleins phares et toute ouïe
      reculer le moment, le moment qui recule on ne pense qu'à ça, y penser le recule, reculer
      ne nous mène qu'à ça - pas ça, là, mais ça, pas là
      ou si peu qu'on embraye, fleur à la bétonnière...

     

     

      la petite chambre à coucher, des morts des mickeys, c'est pas grave
      c'est pas grave laisse tomber, par terre à ses dépens
      je regarde par là-bas dont le sens m'étonne, des morts des mickeys, gisants dépositaires
      du vide selon ses nerfs, du vide extrapolaire

     

     

      la pluie telle qu'on la rentre ou telle qu'on la supporte - un tête
      en dit long sur son état
      de défection. oriente-toi meurs fais semblant, mais ne te découvre
      pas d'un poil, d'un sourcil - quelque part il me faut
      renouveler non, réitérer l'idée de moi, de moi quelconque pour survivre à moi-même et
      me prolonger en moi, ouvre-boîte mais laquelle ?

     

     

    « ma mort mon ch'valle ne de ne pas »

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