• la serviette pour les pieds

     

      la mort ne me manque pas. et à toi elle te manque ? non, la mort ne te manque pas. ni à moi ni à personne - la mort
      manque à la mort, la mort
      manque aux morts, la mort
      me manque tellement

     

     

      j'ai abruti mon personnage
      j'ai abruti mon personnage au point d'en faire un non-personnage. et une fois réduit à ce non-personnage je me suis mis
      à presque l'aimer, à presque le prendre en pitié ce qui dans ma légende
      revient au presque-même - c'est à dire non même sans pour autant divergeant, ce qu'on peut qualifier de
      presque-même

     

     

      faire des bulles en soufflant dans un mégot, j'arrive pas. j'ai essayé réessayé, si fort que je soufflais j'arrivais pas, je mélangeais les ixes
      et les ygrecques, je mélangeais les alphas
      avec les omégas, les roses avec les pissenlits les pédales
      avec les orties. j'arrive pas

     

     

      je me suis mis à courir, à courir parmi vous, le néant. et le néant semblait si vaste, le néant
      à la mesure de ma riquiquinesse, si vaste
      j'aurais grandi dedans j'aurais
      rapetissé jusqu'à si vaste, si néant - si vaste qu'il en était néant si néant
      que je m'en servais comme tapis de douche

     

     

    la serviette pour les pieds

    « la glace pour le sang, la laisse pour le chiencorps sans amour, âme sans témoin »

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