• le gîte et la pitance


      vils reflets
      je veux dire la soupe opaque
      où se noie ma chanson

     

     

      personne ne t'attend
      peut-être même pas dieu - pourquoi donc dieu t'attendrait-il, ou attendrait quoi que de soit?
      il est de chacun et pour toujours l'éternel déjà-là

     

     

      transmuer la douleur en conscience n'atténuera pas la douleur, mais en approfondira la conscience, douleur de la douleur au-dessus de toute douleur...

     

     

      prendre conscience de ma conscience refoule le néant, tout en instaurant le lieu et la condition de son surgissement - incarnation de l'absence comme dure à surmonter, perpétuel manque à gagner,
      l'écume du crottin...

     

     

      j'achève de t'embrasser
      c'est maraude à la dérive dans le petit matin pale, presque aussi pale que toi, vêtue du seul baiser mortuaire qui me vienne à la bouche
      "il faudra les recoudre", en parlant de mes lèvres comme d'une
      innocence perdue...

     

     

      ce qu'il y a au-dessus de dieu m'épouvante et cependant m'attire irrésistiblement
      j'ai des puces à foison, des puces sur tout le corps, tandis qu'au-delà de l'au-delà je crève d'un rêve muet, d'une minute
      d'éternel silence...

     

     

    « tout ce système nerveuxl'âme en l'état »

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