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le silence a craqué, qqchose a filtré
l'histoire ne se répètera pas
l'histoire s'ennuiera à mourir
l'histoire ira se coucher dans un coin, en boule dans un coin
et l'histoire cuvera tout son sang.
nous habiterons loin
ici c'est déjà loin tu sais, mais pas encore assez loin
d"un pas énorme nous franchirons le minuscule
le futur et le passé nous aurons courbé l'échine
et nous nous jetterons l'un sur l'autre comme des bêtes féroces, jusqu'à ce que plus rien ne résiste, les os broyés, la volonté pulvérisée
nous nous traverserons alors, nous nous confondrons, et nous réciterons en chœur
la prière du soir.
il est mort
oui je sais qu'il est mort
il, ou elle, est morte
sept ans de malheur pour un miroir, quinze jours d'arrêt pour une simple entorse
- mais pour la mort qui emplit notre cœur?
mais pour la mort qui nous rogne et dévore le sexe?
mais pour la mort qui en tuant la mort nous laisse tout seul et tout froid devant le feu éteint?
et s'il ressuscitait, ressusciterait-il le feu?
si il, ou elle, ressuscite, ressuscites-tu aussi?
récites-tu suscite t-elle?
et si tu restes ici, que court-elle?
et qu'encours-tu?.
j'ai mal au ventre
depuis la nuit des temps j'ai mal au ventre
je saupoudre mon nombril de poison, au cas où le mal extérieur parviendrait à atténuer le mal intérieur
à nettoyer la racine pourrie
je voudrais me dévitaliser, vomir de moi et le ciel et la terre, vomir le ventre aussi
j'ai mal au ventre, à l'enfant nu
le ventre-là ma mère, est un enfant perdu
un enfant perdu
un enfant perdu
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