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les fientes
alors on était homme à boire, on parlait peu on sentait fort, pensant sans doute ainsi échapper à l'ombre épaisse, pustule
on se sentait perdu un peu comme le dernier des yougoslaves face à cette femme no-future et les bras nus, chiure de vénus
on se bâfrait de ce vide effarant qui l'air de rien emplit les siècles et les siècles, sans avertir
nous la passion c'était un peu notre roulette russe, à mi-chemin précisément entre la branlette dominicale
et la très sainte belote des hospices...juste un arrière-goût de mélisse: c'était quand on s' taisait
parce qu'on n'avait rien à dire
et aussi qu'on n'en avait pas envie
ce qui fait deux bonnes raisons de n'en avoir aucunealors en nous l'univers tout entier venait se reposer, reprendre son souffle
- s' fumer une clope...y a pas grand chose à voir, y a même rien à voir là d'dans
c'est juste une boite
avec en dedans ce qui reste d'un homme - même pas d'un homme, et même pas un songe: une fiente
sur le pare brise
de ma 4L ...
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