• les freux, tout dernièrement les freux

      c'est comme s'il n'y avait personne, comme si tu passais au-dessous de réverbères grésillants, n'éclairant plus que leur propre douleur
      comment oublier ce qui n'existe pas, ce qui ne s'est manifesté que pour divulguer son absence infinie
      et irrévocable

     

     

      j'ai peur avant toi
      et j'ai peur après toi aussi
      j'ignore de quoi - du fait même de l'ignorer probablement
      il y a du linge étendu là dehors. il sèche et il trempe, alternativement

     

     

      ressorts usés de l'émotion, avant toi j'ai peur, et après toi
      c'est plus simple comme ça, la simple mise à nu, ne ressembler à rien
      flottant sur l'absence-mère

     

     

      à pic en soi
      que vais-je réveiller?
      l'air manque or je ne suffoque pas, je respire sans air
      peut-être suis-je mort après tout, la bouche en peau de bouche
      et la nuit perpétuelle

     

     

      le miracle
      n'aura pas eu lieu
      les vacances touchent à leur fin, la fin aussi touche à sa fin
      les jambes s'en vont de leur côté, je me retourne dans mon sommeil
      je me retourne à tout hasard, mais rien ne sert de simuler:
      les miracles, ça
      n'existe pas

     

      les freux, tout dernièrement les freux

    « l'étendue des dégâts le dieu n'est pas un tank »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :