• les pieds dans l'seau

     

      je l'embrasse, je ne trouve que les dents. c'est sous les dents qu'elles claquent
      errer ça n'sert à rien errer, c'est de n'servir à rien qu'on erre, trou d'ver
      entre le trou et le ver il faut choisir - l'un sort de terre quand l'autre
      ravale sa queue

     

     

      mourir faut voir les poteaux de rugby. la façon de s'avancer, comme ça, la démarche futile
      je suce une guerre
      il n'y a qu'un jour dans la semaine les autres étalent l'ombre
      étalent l'ombre jusqu'à la fin du monde

     

     

      chaque fois que dans ma vie, chaque fois qu'un pli ou deux, une ride
      je traîne vers le nord, allez coupe la lumière, je traîne, c'est à dire vers le nord
      dès le premier soupçon j'abandonne, j'abandonne à tout va

     

     

      d'ici à la gare, de la gare à l'ennui et retour
      il aurait fallu se pencher sur la chose, voir si la chose remuait encore, j'ai battu belvédère
      comment est-il possible de retomber sans cesse de ce dont on ne se relève pas ?

     

     

      caresse-moi l'vide, le vide en soi, le vide à part
      caresse-moi l'vide, à force de nickeler, à force de pied levé, caresse le vide de l'intérieur, aussi
      caresse-moi l'pied - comme s'il sortait du vide caresse-moi l'pied

     

     

      connivence. le doigt si féminin, mis bout à bout
      l'heure viendra, à quelques minutes près l'heure viendra, et elle s'épanchera
      elle tanguera sévère aussi elle dira, c'est carrément le radeau de la méduse, ce lit elle dira
      c'est quand qu'on ressuscite, chrysalide ?
      certes, l'été il fait plus chaud

     

     

    « on s'agenouille et la gentillenon. rien. »

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