• love, love, love

      j'irai là-bas
      maintenant que je ne suis plus rien, j'irai là-bas nulle part
      j'irai nulle part
      maintenant que je ne suis
      nulle part
      je resterai correct, les lèvres sèches, le slip crépusculaire
      j'attendrai qu'on me dise

     

     

      dieu y a pas d'pognon, non, y a pas d'pognon chez moi
      on vit à perte, c'est l'éclat le plus pur
      le feu d'artifice d'une prise sans bastille, juste au milieu des champs
      - la mort dans l'âme, on vit pas

     

     

      tout mène à dieu, sauf dieu
      lequel mène à tout, et ne s'en prive pas, ne s'en porte
      pas plus mal, du moins on le suppose
      il est des bleds par ci, des bleds par là, disséminés de par le paysage
      - les humains parlent entre eux

     

     

      la mort est-elle aussi évanescente, insipide, insignifiante que l'existence?
      je cherche mon cheval mais mon cheval il est pas là - on ne se retrouve jamais nulle part, moi et mon cheval
      sans s'en apercevoir, on finit par avoir définitivement
      renoncé à soi

     

     

      un chien m'aboie dessus. il est con ou quoi. j'aime pas ça
      je m'embrouille avec les machines, je m'embrouille avec les gens, j'ai la nostalgie des lieux où la mort pousse un cri de joie, et notre déchirement
      fonde la réalité - je suis vivant, de tout éternité je
      suis vivant, un œil dedans

     

    « le réflexe pubiend'ailleurs »

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