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mort est d'un homme
mourir ne s'attendait à rien donc mourir
ne pouvait être rien. cette époque révolue
désormais chaque geste, du corps ou de l'esprit, chaque atome déplacé, chaque vibrante image
acquiert une ampleur telle - énorme c'est le mot: l'infini est énorme
la glande, anale
les larmes tout juste sincèresle chemin du retour trace une ligne ininterrompue vers l'infini, et c'est plutôt flippant
mon petit anneau de saturne. mon petit banc de square. ma mémoire assassine, saint-barthélémine. d'autres saignements ponctuels
une mélancolie, sereine et yeux plissés, me rassure
j'ai tellement besoin d'être rassuré que j'éjacule quand bien même il ne reste rien à éjaculer, que le désir désistement
a mis les boutste rends-tu compte que l'ultime culpabilité réside dans le fait de ne pas souffrir - que la souffrance
justifie la souffrance, exauce la souffrance, absout la souffrance
et que jouir doit être violent s'il ne veut être insignifiant, et le corps sans méfiance
je m'apprête à sauter dans le vide et toute ma terreur c'est que le vide
ne le soit pas vraiment, ne le soit pas totalement - c'est que le vide ne le soit
qu'en apparencetu ne sais même pas de quoi je parle et moi non plus et quand je dis toi, je me trouve tout aussi désemparé que quand je dis moi, c'est à dire ignorant
de ce dont il s'agit, de qui donc il s'agit - moi je n'ai pas mes règles c'est sûr et voilà déjà un élément tangible: il y a des hommes, il y a des femmes
qui ne s'encombrent pas de règles et d'autres que cela trahit, qui se sentiraient souillés, souillants ou souillons, il y a des hommes qui se pendent
pour bien moins que ça, et des femmes aussi mais non les femmes
ne se pendent pas trop, on ne sait pas trop pourquoi, elles préfèrent les médocs
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