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parfois la nuit
parfois la nuit se brise, coquille vide
ce qui s'en répand alors désigne l'un d'entre nous, n'importe lequel des deux
comme si nous ne savions compter que sur l'envers des choses pour, surprenant notre image,
nous ravir à nous-mêmes...une fois la pluie
deux fois lors s'ébrouait, d'une lumière plus vive
s'ébranlait comme on cède, face à ce qui nous attend
depuis toujours, là et limpide,
tapi en nous, toute ombre bue...c'est une autre blancheur, prompte à recevoir nos larmes, furtives
à susciter l'ultime aveu de nos
fébrilités
- un jouet en quelque sorte, l'ortie dont on se caresse
la joue, et parties plus intimes...quelquefois c'était une vie
qu'on plie pour qu'elle s'envole, se taise
ou ployant sous le vide écorné
de son propre regard ce fut aussi, d'ailleurs
une clarté diffuse, le sentiment confus, peut-être ainsi déçu
qu'aucune mort ne viendrait nous absoudre, ni rompre le pacte
nous liant à nous-mêmes, en passant par Honfleur, Sedan,
ou bien même Le Mans...un jour je reste
comme autrefois c'était promis
d'une langue cousue de fil blanc j'écume
nos patries éphémères, nos exils en attente
d'une voile en partance - la lumière
ne finira t-elle donc pas par nous ouvrir les yeux, par en extraire
l'écharde d'une larme
plus pure encore?
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