• permanence des auges

      je ne sais plus ce que je dis. j'arrête. je mange une pomme. quand j'ai fini j'en deviens le pépin tout r'craché, la nuit du temps comme il s'en va. d'où il s'en va,
      plus rien ne pousse...

     

     

      il n'y a aucune émotion là-dedans. tout au plus une angoisse figée, le rictus d'un soupir s'il te plait ne
      m'assimile pas, je supporte pas ça, peuple errant puisque c'est ça, affrontant inconsolable
      l'inéluctable

     

     

      un ciel me dit va-t'en alors je m'en vais - ai-je l'air du trou
      de la serrure, à travers moi j'encule un ch'val. tu ne me reconnais pas évidemment mais à la fin nul ni personne
      ne reconnait quiconque, ni personne

     

     

      il y a des balcons dont on ne finit jamais de
      tomber. tomber c'est raide. on ramasse les os, on en fait un petit tas. un poème c'est moche
      quoi qu'on en dise, un poème c'est moche et si je meurs de faim je ne suis pas la faim - mon plus grand péché
      fut juste d'y survivre...

     

     

      je, le support d'un vide complet.
      j'ai même une photo de moi dans ma mémoire in memoriam. je n'ai plus peur le soir
      j'arrose, j'arrose mais rien ne pousse. des rails en saison creuse alors quoi
      on s'aimera c'est tout...

     

    « et rien n'empêchant rien, les âmes d'ici-basun cri posthume »

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