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quatre sous de lumière
donne-moi ce que tu veux, de toute façon je ne serai jamais assez saoul
je picore par ci, je picore par là, tel le faisan de Tchouang tseu - à la fin tu es toujours la même morte, mais sans les yeux
et les gens vont finir par croire que j'ai perdu quelque chose....
c'est dommage, j'aurais voulu te faire rire. mais tu as besoin de moi pour autre chose que pour rire probablement
je te prépare un thé ou un café - peu importe. je rêve que je souffle sur tes tétons. je ne rêve de rien en fait
demain tu me diras tu, comme d'habitude. et tu feindras d'ignorer ma gorge tranchée
après, on ira se laver le sexe.
il ne pleut plus nulle part, et les routes restent impraticables
les gens ont la télé, moi je n'ai pas de télé
les gens ont des amis, moi je n'ai pas d'ami
par ce froid de canard je ne sors pas - où sortirais-je d'ailleurs?
je me suis habitué à te détester, toi aussi.
il y avait un homme dans la glace mais je vous jure, ce n'était pas lui, ce n'était pas moi
une bouteille également, sur la table, presque vide, la deuxième ou la troisième, je ne sais plus
j'ai l'impression d'errer sans fin en ces landes lithographiques
aucun souvenir ne remonte, aucun espoir non plus, je n'ai pas mal au dos
et les eaux molles, tendres épouses, défont le dernier bouton...
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