• s'endormir au volant

      je ne me souviens de rien, pas plus d'un but que du début. ne serais-je finalement que le 
      souvenir présent de soi, le supplice d'un rouge
      maculé d'une fleur?

     

      c'est pas grave

     

      c'est pas grave, il me tarde de sourire
      par dépit sur un genou
      effondré

     

      situé de l'autre côté du mur: un taux éberluant d'oxygène
      comme si le mur pesait sur tout mouvement, engluait toute danse
      emmurait la roue

     

      muré non dans un silence, si intime soit-il, mais dans un mot trop massif pour être articulable
      un mot-pavé
      un non-reflet

     

      si, je me souviens de quelque chose - ça me revient maintenant, quand maintenant me revient
      : une racine, un reflet
      un pli de l'air, invraisemblable faux-semblant

     

      l'addiction au suicide, mamelle morte

     

      le point à partir duquel une dérive... inconvertible

     

      le pont suspendu au-dessus d'un temps indéfini, que nulle chute ne rallie
      d'ailleurs ne suis-je cette chute?

     

      cette chute?

     

      quelque chose se souvient de moi alors je m'éveille à moi-même
      ... en tant que chute

     

      c'est effarant

     

      simplement comme on s'endort
      au volant

    « on s'est enterré dès demain, comme en pur océanmais c'est pas des jonquilles! »

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