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sa culotte à l'envers
c'est là qu'il faut entrer, en territoire neutre, littéralement miné
on s'entend plus parler, moi et ma voix se chevauchant, se contredisant, se court-circuitant
on s'appelle à voix douce on s'appelle en sourdine et schlak, on se mord l'œil
on bave dedanstoutes les choses qu'on enfonce dans le corps et particulièrement dans les parties les plus sensibles de ce corps, et auxquelles le corps
n'oppose pas de résistance, qu'il ne peut non plus
digérer, assimiler ni même rejeter, ravaler, extirper
- tout cela finira par mal finir, c'est évidentje ne suis pas l'être que je fus : celui-là, je l'ai dégommé au chamboule-tout
il en a eu marre de frotter son sexe contre le crépi du mur - il ne lui en restait plus grand chose, qu'un minuscule appât, qu'il a fallu achever à coups de fourche
tant sa bulle était belle que manque de bol, elle éclataje me suis pas rogné les pouces et tout ça pour accoucher là sur le bas-côté de la route
d'un mulot à moitié crevé, et d'où me lamenter, pourrir sur pied je me suis pas
farci tout ce temps-là, et cette côte, ce mort-vivant pour un mulot crevé pour un
putain d'mulottout ce qu'on se cache les uns aux autres, les arbres la forêt, les bleus de frousse
tout ce qu'on se cache à soi-même, hop sous le bras, la sueur sous le bras, le rassis sous le bras
tout ce que la mort nous cache, et myriam sous sa robe à yussef, morpion vivace
en mode ni vu ni connu
comme si de rien n'était
tout ça là tout à coup mis sur la table, la honte insurmontable, la honte sur la table, d'la franche volaille
donne-moi ton âme je suis seul ton violeur
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