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se lèche les plaies
tourner en rond. chercher son dos se gratter l'ventre, tourner en rond
je t'aimais bien aussi. je te fourrais dans l'noir je t'enfonçais dedans tout au fond je t'enfonçais dans l'noir - je t'aimais bien aussi
un râle en chasse un autre, un silence qui cède une corde qui pète - c'est pas grave, j'irai à pieds
c'est pas grave je te dis: j'irai à pieds.
le pôle nord c'est par où
on passe à Dunkerque
la route du pôle nord passe par Dunkerque
c'est triste
vous vous attendiez à la révolution et vous voilà paniquant à travers tout l'appartement à chercher vos chassons...
quand je me suis retiré mon sexe saignait - pas seulement sanguinolent: il pissait vraiment le sang
je sais plus comment ça s'est passé je prenais juste la route
du pôle nord
qui passe bien par Dunkerque apparemment
apparemment évidement.
ce n'est pas que j'aie mal aux yeux, mais je me demande si des trous à la place de ces yeux
ne laisseraient pas mieux pénétrer le paysage ou si deux charbons éteints par exemple
n'assimileraient pas mieux les ultimes pâleurs d'un monde agonisant...
c'est vrai c'est plutôt joli un monde agonisant, tous ces gens qui dans les parcs, avec des crois avec des clous et même des bouts de ficelle
font leurs exercices physiques.
j'aboie
l'autre moitié du temps, je me mords
les distances intersidérales aboutissent chez moi exténuées - compatissant je les recueille
je laisse infuser à leur intention quelques herbes des montagnes, ça me distrait un peu du temps de moi
du temps de me mordre dedans et de ne plus me lâcher
l'autre moitié du temps j'aboie
j'aboie n'importe comment dans n'importe quel sens et sans raison aucune j'aboie
- c'est tellement con un homme...
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