-
se moucher dans les doigts
remonter le chemin
simplement remonter le chemin
qui descend jusqu'au lieu
où il n'y a plus de cheminle chemin sans feu ni lieu
va loin
de plus en plus loin
l'horizon fait une boucle à son oreillequand n'est plus resté de dieu que le bois tout pourri d'une croix dans la boue...
tout est parfait dans l'inabouti, et dans l'insignifiant tout est parfait aussi. nous ricochons de mort en mort vers une existence toujours plus hautement précaire
il y a la bouteille, il y a le verre
et sur l'entre-deux vide, le geste de l'homme
jette une lumière cruele carnet d'adresse redevenu vierge, je le jette
la ligne muette du téléphone, je la résilie
lorsqu'ils ouvrirent le tombeau, ils n'y trouvèrent personneje suis une chambre vide, que traversent
les luminosités saisonnières et les regards
cinglants ou adoucis
de l'au-delàsimple, c'est à dire à la fois un et infini, a senti tomber en soi la pierre d'un cri
alors il a ouvert les yeuxje cherche une jouissance toujours plus grande, une jouissance sur laquelle la jouissance ne pèserait plus, qu'elle ne brouillerait plus: la pure folie d'une liberté sans contenu
n'ayant rien récolté de n'avoir rien semé, ce n'est pas le vent qui me porte ni me soutient, mais son absence en tout point nette
tout rayonne d'un amour sans amour, illimité et sans dégoûtpuisqu'il n'y a de justification à quoi que ce soit, que survivre en la substance libre de l'univers imite le cri déchirant de jouir, on pourrait peut-être maintenant
relever les stores...
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Ajouter un commentaire