• vers la tendre poussière

      trois fois la mort, trois fois la mort c'est moi qu'est mort, il pleut sur mes lilas
      dès ce moment tout s'éclaircit, tout redevint exactement tel qu'il le fut toujours
      c'est en cela précisément que réside l'inénarrable beauté du monde
      et de ses alentours

     

     

      j'apprenais ma leçon, je pensais vivre un jour, j'apprenais ma leçon
      la leçon oubliée vas t-en courir les champs, faisant preuve tant d'humilité que de bienfaisante
      inconstance.
      je pensais vivre un jour, mirobolante exclusion de tout genre, je pensais à côté
      ça venait de plus loin

     

     

      quelque chose a crissé. dehors reste dehors
      où le rare prend forme, j'ai glissé dans la fente une pièce de cinquante
      pour un café sans sucre

     

     

      l'absence tangible torpillait le gros lot
      est-ce que tu m'écoutes? est-ce que tu m'entends seulement? je dis l'absence rendue tangible
      torpillait le gros lot
      - c'est pourtant pas la lumière qui manque

     

     

      rafraîchissement, rafraîchissement à soif
      la mort à la petite cuillère, on vide ses tripes à peu de frais
      le nombril s'effrite, le miroir ne répond plus
      de rien

     

     

      c'est la dernière fois que j'habite quelque part, quelque part me colle au cul
      on s'arrange au mieux avec la pénurie de rareté, au pire on jette son bouquet
      on s'essuie avec ce qu'on trouve - trouver quelque chose
      réhabilite la chute, ou peu s'en faut

     

     

      et puis après tout, dormir ne brisera
      pas les ponts...

     

    vers la tendre poussière

    « tristesse fertigpisser du nez, taper du pied »

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