• vivre, midi-trente

      tu sais bien, tu sais bien qu'un homme en vaut un autre ou peu s'en faut, genre je tombe les masques, et m'apparaît le parfait
      visage du déjà-vu.
      tu sais bien, tu sais bien disais-je qu'un mort en vaut le même, car qui distinguerait un mort
      de l'autre?
      tu sais bien, oui tu sais bien enfin, qu'une fois le pont levé le courant jamais ne retombera
      sur ses deux pieds...

     

     

      la nuit du temps c'est un soleil sans fin
      n'ai-je jamais fait qu'avoir vécu, ou pas encore, et qu'en moi le néant entre
      en ébullition?
      celle que j'aime a les dents devant au vent, et moi donc que veux-tu je traîne derrière, derrière et toujours
      en léger différé

     

     

      je suis l'homme qu'il ne te faut pas, mon dieu - mais je ne t'en veux de rien, purement rien
      fait nuit, fait jour, fait nuit - absolument débile. il ne fait jamais jour, ni jamais nuit non plus: l'espace public panique
      j'ai mal nulle part, et nulle part, ça fait mal...

     

     

      au fond j'en pense rien: je survis, c'est tout
      et je ne suis pas certain qu'il y faille un effort, ou que cela n'implique au contraire l'absence de tout effort, cette extrême endurance
      si je sais une chose c'est qu'avant tout demain, je serai belle...

     

     

    vivre, midi-trente

    « l'unité du vivantnos fébrilités »

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