• ylang ylang

      ainsi
      c'est ainsi
      ainsi que tu es morte, et moi plus vaste encore - y a t-il un large assez large
      un large plus large que soi
      avec un pont dessus, pour toujours plus large

      .

      le pont a brûlé
      la pont a brûlé on ne peut plus passer
      mes épaules si larges - on peut passer sur mes épaules
      mes oreilles si longues, on peut tout leur confier: elles boivent tout
      on dirait la mort un jour de chance

      .

      tu es venue te coucher contre moi - j'avais pourtant l'impression d'être moi le chien
      je hume l'air venu de loin, de loin de haut
      ça ne pue pas la mort. ni la moule. ça sent la marée basse, et jamais remontée

      .

      je ne crois pas à la pureté, je ne crois pas à la souillure - les choses poussent où elles trouvent la place de pousser
      je pousse où je trouve la place de pousser
      c'est le vide qui m'aspire
      nous sommes deux à mourir
      il faut être deux pour mourir
      au moins celui qui reste, là-bas
      et celui qui de-meure, ici
      je fus celui qui partis, sans cesse
      enjambant d'un non-pas toute l'étendue de mon immobilité
     

    « ô judéo-chrétiennepoisson extrême »

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