• zéro réseau


      il en faut peu
      il en faut peu pour faire si peu, grandeur nature
      je sais que je marche de travers - comment l'ignorerais-je ?
      je sais que quand plus de pitié, plus grande est la pitié
      nous en sommes là

     

     

      je ne pense pas. je ne tiens même pas
      à garder l'équilibre
      le cap, le nord
      ou quoi que l'on garde dans ces situations-là, particulièrement compliquées à première vue
      mais simples au fond, puisque dépourvues d'horizon

     

     

      j'attache une chèvre
      à mon piquet

      ou le contraire, si seulement j'avais une chèvre
      ou un piquet
      - que faire sinon de cette corde, la corde, toujours
      la même corde, dangereuse, lascive
      et prête à tout

     

     

      c'est avec haine que je cours
      et non les lèvres ramollies sur les pieds de jésus et d'ailleurs mort, mort vaut toujours mieux
      que rien
      et rien que soi, ou que l'idée de rien
      il neige à béthléem aussi

     

     

      une ombre ça s'efface
      d'un simple trait de lumière
      mais on n'est pas obligé
      d'en arriver là
      ni la chance non plus d'agonir entre deux seins
      l'un se dissimulant dans la pénombre prénatale, l'autre, téton têtu
      chamboulant nos arrières

     

     

    zéro réseau

     

    « mes lilas sont en cendresΚΤΕΛ ΧΑΛΚΙΔΙΚΗΣ »

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