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zone frontière, libre douleur
sans enracinement possible, sans aile à la dérive
assis là sous la pluie, le cul trempé au bord d'un parapluie, d'une tombe portative
c'est drôle je n'y avais pas pensé, je n'y avais pas pensé vraiment
j'y pense et ça m'échappeça se décante. l'inné refait surface. l'absence de lieu, d'être et même d'obscur. l'impossessible
ça fait un trou dans mon esprit et je respire enfin, je respire
je vais sortir par là, sortir de tout. je serai saoul sans boire
vidé sans mortj'arrête de faire le beau et me voyant tel quel je ne prends peur, je ne me
détourne pas, me caresse la main plutôt, me rassure t'inquiète pas, tout va bien se passer, et puis lâcher maintenant,
laisser aller, aller nulle part, revenir à soi réalisant qu'on ne l'avait jamais quitté, jamais
perdu vraiment, seulement confondu avec la grâce ou la nausée
d'être sans jamais y avoir
été conviéau dernier moment pour survivre, c'est à dire échapper à tout, il suffit de faire n'importe quoi, de se fier à sa plus totale absence d'intuition, toujours juste
le premier pas de côté nous écartant d'un chemin, nous épargnant un destin, nous dissipant nous ravissant, nous soulevant en l'air pour nous botter un peu plus loin en touche, ballon crevé rebondissant
mollement sur le béton gelé, ou toute autre surface nécessairement disgracieuse et hostile, ça me plait mieux ainside l'aveugle à tâtons titubant dans un champ de mines en passant par la boule du flipper et les pannes de courant, me voici devenant
si léger et sans poids, et sans masse, anus tout pimpant frétillant au front de l'ange gaby, ou qui m'en a tout l'air
le chemin me parcourt, en tout sens et à tout âge - je voudrais qu'il me quitte, je voudrais qu'il me largue
bien au-delà
du champ fleuri
ou des brumes encéphales...
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