• à la vieille taupe

       j'ai un masque, un de ces masques derrière lesquels on se cache comme dieu derrière l'église - un masque parce qu'il faut bien avoir un visage quand même, un masque pour qu'on me l'arrache, pour qu'on y enfonce des yeux avec les pouces, qu'on perce des trous dans l'œuf

       je n'ai pas de masque. le scalpé de service, le visage dépecé, un flagrant délit de faciès falsifiant quoi - l'amour? le désespoir? la pression minimale pour faire éclater la pomme d'adam?

       rien je te dis, rien. j'ai beau te le répéter cent et cent fois tu n'en tiens pas compte, tu craches dessus, tu me chies sur la gueule tout ce que ton vagin contient d'infamie et une fois soulagée tu repars, ravie d'avoir souillé en moi, au plus profond de moi,
       ce qu'il restait d'espoir alleluia 

     

     

       mon enfant est parti, il m'a quitté. on a du retirer le couteau et creuser un trou dans l' jardin

       même après coup, j'ai du le châtrer avant de l'enfouir - j'avais tant rêvé avoir une fille...

       maintenant je n'appelle plus personne, je suis enfin véritable orphelin - j'ai un couteau, qui ne me sert à rien...

     

     

       imagine si tu
       imagine si moi
       imagine quoi
       - la mort

       un être tombe
       un autre en pousse
       à côté, rejeton
       - faux jeton

       ressusciter, zombie de dieu
       ressusciter, lazare de rien
       ressusciter, eh connard
       - naître sans mère...

    « il y avait du brouillard ce matin, sur la route de Moulinsun chien s'enlise »

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