• complainte de l'asticot

     

      je soulève la terre et je me retrouve comme ça, je soulève la terre et je me retrouve
      au fond du trou
      au bout du bout

     

     

      un jour je ne voulais pas, et donc je ne voulus plus
      je crachai sur mon vomi, vomis sur mon crachat, me rendant soudain compte que
      je n'aimais qu'une idée, et penchai vers la mort

     

     

      il ne faut plus rien dire, plus rien croire, plus rallumer la mèche d'une
      quelconque pensée - si j'accumule en mes corps et conscience toute la corruption du monde, toute son abjection, ce n'est que par foi viscérale en le pur,
      celui dont seul le néant donne une image fidèle c'est à dire une
      non-image

     

     

      véridicité ta peur, tandis que le vrai se laisse traire les nibards
      j'accuse un chleuh, or un chleuh fait toujours la douceur d'un enfant - j'arbore une tête
      disons que j'abhorre cette tête

     

     

      le sentiment de toute persécution et de tout dénigrement nous aura conduits là, à l'instinct de pitié, de renoncement à soi, peut-être même à vivre
      des asticots gigotaient dans tes cheveux, du porno luisait dans tes yeux

     

     

    « la lumière s'est faite homme et dans cet homme rôde un chleuhun visage pardonné »

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