• d'une tristesse le dard

     

      les caresses on en fait ce qu'on veut, on se les fourre là où on veut
      il suffit de flotter, de retarder le plus possible l'instant où l'on coule
      l'on coule désolément

     

     

      j'ai peur de rentrer quelque part
      de me dire ben voilà, maintenant que t'es rentré quelque part, tu vas pouvoir te reposer
      te gratter
      jusqu'au sang
      jusqu'à l'os
      jusqu'à la moelle
      et puis quand tu auras fini de te terroriser, si tu n'arrives toujours pas à jouir, enfonce la langue

     

     

      je m'assois
      sauf que cette fois-ci, je ne m'assois devant rien, aucune eau ne coule
      aucun loup ne hurle
      les morts à la marelle, on les voit sautillant c'est ridicule
      obscène
      sont morts pour rien en plus
      et rien ne rattrapera cela

     

     

      je crois bien que c'est fini
      tu peux l'affirmer dorénavant, définitivement fini
      ce qui jamais ne cesse, une fois fini, rien ne l'arrête
      une vraie rage de dent
      un vrai mal de chien
      une fois fini, commence l'éternité, laquelle jamais ne rompt, ne cède ni ne trahit
      dimanches et jours fériés, mais vraiment sans pitié

     

     

      j'ai déchiré ma chemise
      déchiré mon torse nu
      le cœur au chien, la pâtée au zombi
      si on était équipé de bouches on s'embrasserait sans faute ni limite, de bave à peine
      si on était équipé de sexes on se niquerait le sexe, ça nous ferait du bien
      ça nous apaiserait en quelque sorte, ça nous réconforterait
      même si ça sent bizarre

     

     

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