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dans l'mou du gouffre
si loin de soi que l'on ne se connaît pas, les bras levés
ou serrés contre soi, contractés resserrés, l'arme fatale
du refus d'excréerj'enferme ma patience. ma patience crève le temps. l'éternité quoi, ça va bien un moment
j'enchaîne les nuits. j'enchaîne les queues aux guichets j'enchaîne les gardes
à vue rétrospectivedans l'mou du gouffre. un discours apaisant. on se caresse la queue. ou le pneu
on se caresse la mort, toujours la même histoire. la même, la même histoire
et encore la même, qui ne raconte rienelle pleure dans ma misère, la besace. personnellement je bats mon âne
lequel, circonstance aggravante de sa part, n'a rien fait pour cela, ne le mérite pas, bâton rompu
peau d'âne et sous les cerneson continue la randonnée. une épine sous le crâne, un gros trou dans le pied, on continue, on continue la randonnée
la mort étant morte, ne nous reste plus
qu'à mourir pour toujoursje ne nourrirai plus de
hareng, plus de lézard
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