• en marge

      tu niques le bateau
      je sais, c'était pas vraiment un beau bateau, mais tu niques le bateau quand même
      et la mer trinque

     

     

      je survis, c'est tout
      n'est-ce pas suffisant
      je ne comprends pas
      comment la mort a pris tant de place, je crois bien
      m'être pincé pour rien

     

     

      un homme ne vaut pas un homme, on l'a donc déguisé en femme, on lui a fait croire
      que c'était de sa faute
      alors que sa faute à lui
      le cherche encore, et lui la cherche encore, on lui a fait croire
      que l'homme n'était qu'un homme, quoiqu'en fait
      ce fusse d'abord une femme

     

     

      tout l'art de n'être rien, j'ai mis
      des rideaux à ma fenêtre, des fenêtres à mon mur
      pour mieux voir au travers, au cas où
      je n'aurais pas d'enfant

     

     

      l'amour ne me rend responsable de rien, je ne crois
      qu'en un seul dieu, un dieu paraplégique, un dieu si torturé qu'il ne sait
      plus comment s'appeler - je lui prête ton nom, je lui prête mon nom, je lui prête
      tout ce que je n'ai pas, tout ce que je
      ne serai jamais
      la perte de mes sens...

     

     

    en marge

    « le vent les amaigritsi maigre en ce temps-là »

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