• enfin je pars (mourir a le bras long)

      la terre me nomme ainsi soit-il. il est vrai
      que je n'veux pas d'ami. j'habite quelque part
      en bout de champ
      et sans doute au-delà

     

     

      je me sens davantage, rien. qu'un ciel lent me détourne
      de l'usage. démesurément oisif, sans ressource et de sorte disponible à ce
      qu'impunément dieu me torture

     

     

      j'y arrive
      j'arrive quelque part mais c'est surtout que j'en pars, j'en pars énormément - j'en pars quand je n'y suis
      quasiment déjà plus
      (c'est un chien pas si errant que ça, ou d'une certaine façon)

     

     

      qu'on me ramasse. ou pas.
      le néant devant soi - que reste t-il à faire sinon l'aimer, en réfléchir l'éclat, la soif ou le mirage
      je ne suis que d'ailleurs, ce donc je ne suis pas

     

     

      il n'y a pas d'amour. j'ai compté jusqu'à trois il n'y a pas d'amour
      sauf peut-être dans le dos, ou quand on a trop bu
      ai-je trop bu? (j'enfonce un clou mais rien ne crie)

     

     

      uriner contre la seule porte, frapper à la seule porte
      défoncer la seule porte, inscrire d'obscènes graffiti
      sur la seule porte - la seule porte d'issue, la seule porte d'ici, évacuée
      maudits gonds

     

     

    enfin je pars (mourir a le bras long)

    « le petit kamikaze l'huître sans joie »

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