• l'amer voyage

      étrangère elle ne s'y prend. plus d'un jour elle ne s'y prend

     

     

      elle y joue. elle y joue jusqu'à ce qu'un jour elle cesse d'y jouer
      alors on dit qu'elle meurt. mais la balle roule encore, sous la chaise, dans le couloir
      ou sur l'herbe du terrain en pente

     

     

      un homme n'a pas les yeux qu'elle a. un homme n'oserait pas
      car il est verge sèche, ostie le soir des morts

     

     

      donner la mort qu'on n'a pas su. ou qu'on n'a su garder
      pour soi
      dans le temps elle faisait ça, suçait son pouce. renversé

     

     

      je n'ai pas eu à gémir plus longtemps. l'enfant c'est ça
      elle aussi sait ça, qui me dévisage en chaque bord. et s'éteint dans l'eau noire
      l'écran sombre

     

     

      mourir de joie suçait son pouce. elle l'habillait en mort
      elle l'habillait en ça et toujours il venait
      en naufragé ténu, en suceur suçant son pouce il venait

     

     

      vers les cyprès ou pire que ça. elle s'en va sans un gant. le bras nu
      elle retourne là-bas. en son sein c'est promis
      elle s'en va sans son chien

     

     

    l'amer voyage

     

     

      
      

    « la passion cha-cha-cha nada pieds nus »

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