• la péniche en interne

      ça n'a pas de sens, ça n'a pas de non-sens non plus les mains surfant
      sur la vague du dos je crois que moi, moi aussi je vacille moi aussi je chancelle, béquille flottée
      et bientôt je perds pied...

     

     

      je ne m'angoisse pas
      je pensais seulement qu'entre nous ces choses-là n'ont plus lieu d'avoir cours
      mais c'est encore le mou, frétillant, le mou
      d'entre les cuisses

     

     

      bouge pas je te le fais
      reste assise là, ne t'occupe de rien
      je te rends compte de tout, n'en tiens pas compte si tu veux, si tu veux caresse-moi les dents
      avec tes dents
      - il plane comme un air de déjà-vu et ce sur
      la terre entière, et ses tristes ressorts

     

     

      nos migrants ont les cheveux longs, ils traînent jusqu'à terre
      nos gitans ont le bras long, ils fouillent les poches des gens, du ciel, et même les poules
      de qui donc suis-je le juif, de quelle errance
      introspective?

     

     

      je n'ai jamais couché dehors, c'est un paradigme perdu
      ou seulement quand il gelait, que la marée montait,
      la bébête tourmentait...
      je n'ai jamais couché dedans: y avait pas d'place dedans

     

     

      la péniche en interne

    « et le vide tanguait sur sa chaise, pretty basculescruter le trou »

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