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le pays où tu n'es rien
il faut juste se dire jusqu'à l'avion, jusqu'à l'avion t'es bon - après on ne compte plus sur toi, après tu n'existes simplement plus
c'est sans doute dur à admettre. d'ailleurs tu n'admets passi j'avais un chien, une chienne, il ou elle me comprendrait - mais que faire de cette compréhension-là?
que faire de la compréhension?
je me tue à petit feu, par petites foulées je me tue et rien là pour me signifier qu'à petit feu je me vis, que par petites lapées je te donne la vie
à un certain niveau, les transferts ne se font plusla douleur est la même, toujours la même
sans doute ai-je changé de lunettes entre-temps, et le prix de mes verres augmenté
l'âme qui brûle ne brûle point de soi - or dans ces conditions-là je m'abstiens, depuis toujours je m'abstiens
cela me tientles petits frissons du vivant les
tout petits frissons du vivant. tu aurais pu confesser que tu ne m'aimais pas - mais qui aurait la méchanceté d'un tel aveu? qui aurait la cruauté de se l'avouer soi-même?
qui aurait vendu son âme, quand personne ne se proposait de la lui acheter?j'ai (enfin) compris où se trouvait le point mort, auquel menait le chemin mort, comme éjaculé d'un marcheur mort
dans un parfait suicide d'amour, et les odeurs concomitantes
je me suis promené de long en long, puis de long en large, et finalement tout de large
jusqu'à quand nous obstinerons-nous à appeler ça se promener?si j'ai tout dit c'est que je n'avais rien à dire
à peine cracher, maigre moisson
mais le pauv' gars s'en fout: il est de garde
quand bien même il ne reste rien à garder...
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