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sur un silence crispé
avec soi c'est la mort, soi ne m'offre que la mort. la survie dans la mort
j'ai même plus mal aux dents. plus mal nulle part
aller mourir là où la mort fait sens, parce qu'on a cru là, ne serait-ce qu'un instant, y échapper pour de bon
pour de bon, insisté-jeoh camarade - des fois on pense qu'il aurait mieux fallu n'être rien, pour se laisser la chance ultime de se rejoindre, c'est à dire de s'assurer un accès libre et non faussé à la transcendance
une opportunité de se livrer corps et âme au tout
or on ne survit pas à s ça. on ne survit pas à l'éternité. l'éternité se rateje dégueule tous les dégoûts du monde. tous les mensonges. par tout mon être de mensonge, mon vieux nounours hideux
je cherche un âge à tes cheveux je n'y décèle rien. la mort est encore
si peu de choses...
elle n'attente pas au réel. à peine en suggère t-elle l'idéej'y pense. et même j'y pense à froid. c'est une claire angoisse, je pense froid
charbon glacé, braise-fossile...
ta mort n'est pas semblable à la mienne, ta mort
passe à côté de la mienne, tire la langue et se met à lécher - ta mort
ne me ressemble pasfaut juste que je pense à autre chose - n'importe quoi à autre chose, qui me rassure, comble les vides, fasse contre poids
oui mais contre moi
je sors la tête de l'absence pour me contempler dans le miroir de l'absence et croire au loup, quand le loup
hurle à l'absence...pourtant je n'y étais que moi, c'est à dire précisément là
où tu n'y étais pas
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