• les friches lexicales

      nos vadrouilles se meurent, nous n'avons plus d'argent

     

     

      on dirait tu dors toujours sur le même oreiller, la joue gauche
      en plein naufrage

     

     

      oui je sais, tu marches sur des doigts cassés. à peine saisis-tu le sens que t'en dessaisit
      le non-sens

     

     

      brasse du vent et s'il en vient à manquer, bras en croix te mets-tu à tanguer
      d'un bord à l'autre de ce vide intérieur insidieusement débordant
      sur l'extérieur

     

     

      la positivité du néant s'appelle dieu, elle se gratte la chatte. ma vie en dépend comme elle ne dépend
      de rien

     

     

      et s'il n'y avait rien, qui le réchaufferait? qui, soufflant dans ton nombril, te procurerait cette brûlure de jouir, te dédommageant d'un
      espace aux confins duquel

     

     

      c'est ainsi que nous visitâmes les installations portuaires, partant du sentiment d'être nous-
      mêmes la mer...

     

     

    les friches lexicales

     

     

    « au cas où j'aurais froid, faim, silence...tout compte faux »

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