• mille papes


      allez quelqu'un, viens me serrer la main, me prendre dans tes bras
      me lécher le visage au fait

      je loge un arbre creux, sans souci de maigrir, je dîne d'une assiette vide

     

     

      on ne se bave pas dessus, on attend que ça passe, dans l'angoisse on 
      ravale sa salive, sa salive toute crue, sa salive d'homme nu
      sa salive de femme

     

     

      un peuple désarmé a mangé sa bite froide, les horloges ne sont plus remontées
      l'heure se perd

      quelque chose sans doute nous rend méconnaissables, une fourche, une pelle - notre propre apparence
      nous rend méconnaissables

     

     

      il pleut entre les gouttes, personne n'est à l'abri des sceaux à droite à gauche, afin de récupérer
      l'heure qui passe. l'heure passe. il faudrait des mois pour la recoudre, un bout de fil aussi
      un bout de fer ça suffira

     

     

      l'amante elle m'a dit non. et je ressens de tout mon corps la fébrilité d'un champ de foire, on recouvre les morts
      d'un peu de terre, d'une pelletée de gaz, on les réduit à rien, à moins que rien même
      à des morts non mais quand même

     

     

      un chien ça hurle le sauvage, quand il se met bout à bout. j'en ai le
      visage tout froissé, une part de moi s'en est allée, une autre part s'en est rentrée mais pas dans le même sens assurément
      dans le même sens s'en est pelée...

     

     

    mille papes

    « ci-gît partoutdans la boîte à bonbons »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :