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mourir ne fait que commencer
tu ne fais que vivre, comme si exister pouvait se réduire à un simple phénomène naturel,
de la cigarette sans nicotine, un christ sans sa croix - pire encore: du temps
qui ne serait à perdre...j'ai oublié quelque chose je ne sais plus où je ne sais plus quoi
la tête en l'air le soleil à demi-nu (une nymphe ou un démon s'est rompu le nombril), j'ai du laisser là-bas, quelque part,
un homme perdant pied, les trous noirs en pensifs, une limite déraison probablement
d'être, d'être malgré toutle vent s'est levé, la poussière avec lui - il faut enfin que je rentre
chez moi, chez moi enfin - il fait trop lourd, et trop lourd se lève, hébété dans l'espace
cérébral ou est-ce trop demander, de ma mémoire et caetera, j'aurais voulu être un hippie
tant pis...je retourne chez moi
pas à pas et plus je m'en éloigne, je retourne chez moi
même si ça n'existe pas, je retourne là
où ça n'existe pas, je retourne chez moi, ce tristement beau nulle part
où je n'existe pas, je retourne chez moi te dis-je
- j'ai même cueilli des fleurs...loup y es-tu, ça fait tellement longtemps, tellement longtemps tu sais
que je t'attends, penchant vers toi ma trogne, humide de lèche-moi l'trou
loup y es-tu, amant d'un soir de pluie, frère d'une âme en déroute, tu m'achèveras je sais
par pitié quand je t'en supplierai, le temps mûrit laisse-moi encore un peu
avoir peur à l'idée un peu, que j'eus pu être moi, loup veillant du fond des bois
sur les orées, les aurores boréales - ou comment se nomme t-elle?...
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