• dimanche et jours fériés

      il n'a pas plu dimanche
      j'ai retiré la cire de mes oreilles, mes orbites mon âme bref, je pensais même voler... pourvu qu'il y eut du vent
      le vent n'a pas soufflé, dimanche resta calme

     

     

      j'ai saisi la raison, il n'y en avait pas
      squelette de poisson, joli squelette gentil poisson - quelques bulles de regret
      pas plus que ça, pas plus de ci que ça non plus

     

     

      un soleil s'est couché, il était fatigué sans doute
      ou défoncé les g'noux à coups d' marteau, ou d'avoir trop erré
      - quand est-ce qu'on sait chéri, chéri mon beau mendiant, sait qu'on a trop erré?

     

     

      ce qu'il reste quand il
      ne reste rien, tout porte le sens
      d'une telle nécessité, l'infinalité pure
      de n'être pas
      celui qu'on ne sera
      jamais, ni un autre

     

     

      non je n'ai pas
      pitié, d'ailleurs le lit est trop étroit
      pour cela, pour autre chose aussi.
      ai-je peur du noir? me console en pensant
      que lui bien davantage

     

     

      homme ou animal, crève la gueule ouverte
      et le souvenir vide
      - comment suis-je à ce point devenu insensible
      à la grâce de vivre, tandis que je la sens
      jaillir de chaque pore, se glisser par les fentes
      et toute pente

     

     

       il n'a pas plu dimanche, le temps s'est maintenu - mais où ailleurs qu'en soi?

     

      dimanche et jours fériés

      

    « les limbes qu'on auditionne mourir ne fait que commencer »

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