• ne tenant qu'à un clou

      c'est encore quelque chose de plus doux, et plus doux qu'une écuelle
      tintant quand on la cogne - je dirais pas le dos de la cuillère mais quand même, quand même ça se prend
      sans pitié, et hors les clous...

     

     

      je me rapproche, je me rapproche de toi, j'envoie des signaux
      de tous les côtés - tous les côtés se tournent, retournent
      vers toi le centre obscur, dont je me rapproche
      inexorablement, dussé-je ne jamais
      y aboutir

     

     

      on n'aime pas voguer après tout, on se dit que tout c'qu'on aime, c'est à dire tout ce qui nous fait si mal, au fond, et depuis si longtemps, on se dit que tout c'qu'on aime après tout, il faut le taire par-dessus tout
      sinon on meurt, on meurt hors-soi

     

     

      je n'ai  pas de mémoire, je suis  mémoire - et tout d'abord la mémoire de soi, dont le je n'est que le signe ostentatoire
      j'avais de la neige à la maison, la maison pleine de neige. ce n'était plus une maison, seulement un trou dans la neige
      inopiné, quoique très réfléchi

     

     

      je n'aurais jamais la naïveté de prendre la réalité pour la réalité. ça m'embête de l'avouer mais ma foi fume non-stop, à pleins poumons à peine perdue ma foi
      respire en continu
      alors tombent les cordes...

     

     

      notre nuit convertie
      aux champs d'orge et aux orties, notre nuit par-dessus
      bord. quelqu'un disait quelqu'un, disait quelqu'un, personne en venait cependant
      ainsi fut-il...

     

     

    ne tenant qu'à un clou

    « mésange, la manger crue nadir en ces temps-là »

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