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on a tendance à s'envoler
crois-tu qu'il y ait un message, une pente ouverte, un amour où fuir la répugnance que l'on éprouve à l'égard de soi-même en jupe, en jean ou le cul nu
et quand j'ôte mes gants, à quoi ressemblent donc ces doigts grattant la terre du fond d'la mort, ou simplement gesticulant à vide, je-te-tiens tu-me-tiens par-la-barbichette du néant brave néant, mon pauvre frère de grâce, les phares givrants miserere...parler d'autre chose. juste pour enfouir le silence sous un silence plus profond encore, crachouiller dans un haut-parleur dont la voix ne porte plus, plus rien du bout d'la langue, pâteuse en quelque sorte
avec le sable on peut faire de beaux pâtés mais avec le ciel... avec le ciel il n'y a rien à faire, tout le jour durant et si on n'a pas de chance, tout au long de la nuit aussi. ainsi c'est comme on peut, pieds joints sur le guidon...les chemins qui ne se croisent pas exécutent de savantes circonvolutions. s'il pleut sur toute tête ce n'est pas à la pluie qu'il faut s'en prendre - souvent elle ne tombe que de soi, s'agenouille et m'enserre les mollets
une grande pitié remonte en moi, sourdant de mon indifférence et s'allonge sur elle, s'en saisissant. par où se déverser quand rien ne nous précise? nulle part: pour le moment déborder suffira...j'ignore si ça en vaut la peine mais tu mourras tout contre moi, la fermeture éclair ouverte et le col rabattu, l'utérus poignant dans le rôle du gamin triste
j'aimais chez toi ces grandes envolées, lyriques mais après tout. j'aimais en même temps passer ma langue sur ta nuque, priant la vierge que rien n'y fasse, l'amour que rien n'en fuie...
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