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où calmement je saigne...
il n'y a qu'à bifurquer. s'en prendre à plus faible que soi et pourquoi pas servir de compagnon à l'intrépide, au malchanceux, à la veuve aux yeux noirs sous un châle en lambeaux
il n'y a qu'à bifurquer te dis-je, songeant à qui l'on fut, l'esprit d'enfance jouxtant l'abîme d'un temps sans fin et hors saison, mais dont la chute abrupte tressaille au moindre pas, où peu s'en faut...chez moi tout est comme ça, de la plus rigoureuse désinvolture et ce pendant, une heure ou deux le temps qu'ça casse, que d'ici à ici se ressasse la route, la débâcle le ressac, quoique sans laisser trace...
quelqu'un sera ravi d'entendre que tu t'ennuies, et qu'au fond de l'ennui on ne trouvera rien, rien si ce n'est une clé, une clé n'ouvrant rien - très précisément, très clairement et tout simplement rienla verge a fait du bon boulot, promenons-nous maintenant. nous récolterons blets les fruits de notre patience, à mettre en petits pots les pépins sur nos tombes, du sable ou du terreau c'est un peu la même chose
j'osais pas te le dire, mais le vent du nord a claqué trois fois des doigts ce matin, avant de poser nue sa paume à l'endroit-même
où calmement je saigne...
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