• perséphone l'hiver

      ne me pleure pas
      déjà suis-je
      parti

      un chien en
      embrasse un autre
      se lèche la trace

      si je perds quelque chose
      je t'en prie n'y
      pense pas

     

      .

     

      il y a urgence à
      ne pas être
      juste survivre

      on lève un bras et c'est
      un bras qui tombe

      si peu consé-
      quents à nous-mêmes
      sauf à sombrer

     

      .

     

      le peu, le peu
      d'espoir est tout
      l'espoir

      tu attends là, tu passes ta vie
      à attendre, là
      que là s'en aille ou
      bien te cueille

      que là s'endeuille, et puis un jour
      comme un con oui comme un
      con, tu
      tombe en grâce

     

      .

     

      je ne sais de la vie que la mort et c'est déjà tout un
      miracle

      le miracle ayant
      eu lieu, demeure
      le temps

      le poulpe tendu sur
      sa corde

      la tête penchée
      un peu en avant et du
      mauvais côté

     

      .

     

      la mer va pas si belle
      aujourd'hui regorgeant de
      cadavres dociles et
      d'escarres encéphales

      je ne suis pas
      une bite, la branche à laquelle
      pendant
      je me balance un peu

     

      .

     

      pierre pomme fusée
      on est ce qu'on
      est, ce qui signifie qu'on a
      déjà
      tout perdu

      perdu l'anneau, perdu le sein
      perdu
      le sens du
      retour

     

    perséphone l'hiver

    « fenêtre dongseul contre dieu »

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