• romance avec paroles

      il est à peine midi passé que le désert humain s'élargit au point de prendre le visage qui nous regarde sans même nous voir. ainsi avons-nous beaucoup voyagé, ce qui en ce qui nous concerne consista en quelques ballades à amplitude variable, quoique toujours axée au bout du compte en bout de corde sur la verticalité du pendule, du pendu un bleu au coude, une aile et une pierre afin de contrebalancer toute originelle timidité

     

     

      nous ne sommes pas malencontreusement tombés dans le néant. ni ne nous sommes raccrochés en tout état de cause ou de raison à son sexe tonitruant, emblématique et redoutablement contagieux. notre épidémie ne venait pas des yeux mais de leur inaptitude à percer ce qui ne s'opposait pas à leur vision, et refusait de trancher sur la pente naturelle à leur autosatisfaction

     

     

      pourtant nous fûmes plus d'un, à prétendre réécrire l'histoire en commençant par la fin. et plus d'un ne comptèrent plus que moi, n'ayant effectivement que moi sur lequel compter pour exprimer leur défiance vis à vis de tout ce qui bouge, demeure, se fait ou se défait, meurt ou le simule dans le ballet perpétuel du temps errant à l'intérieur du temps ballant

     

     

      je me promène. en chair, en os et en pensée je me promène. il n'y a rien à craindre d'un homme qui se promène, d'un être fondamentalement inintentionné. le meilleur moyen de limiter la nuisance serait encore d'offrir aux sujets de respectables et fortuits espaces de ballade, et de faire en sorte que d'ici à l'infini la marche soit libre, où se retrouver dans l'acte même de se perdre...

     

    « le serpent à son doigtdessous la mouette »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :