• sarandë l'hiver


      ma bite a froid. ma bite
      a froid.
      je sais plus ce que je fais, je balbutie je déambule, ramène tout un courant
      froid.
      pourtant j'hésite. hésite une nation. paresse dans les bois
      bête frileuse, opaque feu
      de détresse, clôture et presse
      à froid.

     

     

      qui donc habite là. un semestre passé
      creuse la terre, la boue la cendre la motte. détourne 'l vent
      je pense à soi, morne. la terre est creuse
      la mer est creuse, l'eau de mer creuse.
      l'heure creuse.

     

     

      à chaque fois voire je m'arrange
      je m' tire un coup. semonce
      je sais que tu ne m'admires pas beaucoup, virerais-je à
      bâbord du miroir, la pute
      miroir-la-pute, barrage
      mes œillets tout froissés, mes œillets piétinés, mes œillets dé-
      fraîchis. quand même

     

     

      j'ai bu ta bétadine. j' m'abîme
      tu pisses dans ma pitié, un chouï
      l'amour à contre-jour, jambes de fer, nerfs ulcérés,
      arbre planté. avec ses collerettes et ses cheveux mouillés. j'accouche la mousse
      je sais plus où j'habite, je ne reconnais plus
      ma propre peau, arrache-moi l'dos, ma propre odeur
      plus mon propos...

     

     

    sarandë l'hiver

    « rotten baraque travail de sape »

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