• small talk

      aimer
      ne sert à rien.
      ma maison n'avait plus de roues, j'étais tranquille (cet horrible vert des prés...)
      je ne me suis pas tué parce que ça ne sauvait de rien, je crois
      et puis j'en avais pas envie

      .

      il y a toujours une attente, un genre de désœuvrement inné
      un manque auquel on serait accroc, les cacahuètes convulsives du temps
      une seule chose au fond n'existe pas: le point final

      .

      entre vivre et survivre on hésite encore
      survivre accroche mieux au ventre, c'est vrai...
      heureusement il y a le fleuve, là, dédaignant le luxe de l'oscillation
      et les choses non-vues au fond, et qu'on laisse en l'état
      parce qu'il vaut mieux sans doute n'avoir fait
      qu'en rêver...

      .

      ce que j'aime dans le poème c'est que je suis mort
      et qu'à chaque instant j'y peux
      ressusciter.
      ce que j'aime dans le poème c'est l'illusion, petit canard boiteux,
      que j'eus pu être...

    « elle au toucherterre d'exil »

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