• tu te réveilles juste avec un trou dedans, un œil à l'aventure

      tête de flop, subtil mercato...
      dans le ventre un homme creuse, creuse son lit, feignant d'ignorer qu'il s'agit du sien propre d'ailleurs qu'importe, tant que creuser creuse et que s'enfoncer ré-
      sume à soi tout seul l'absence large, multiple
      de perspective...

     

     

      les petites bêtes s'enfuient, tant pis on mangera les grosses. mon corps se divise en deux parties égales et réciproques, et me voici occupant l'espace même de seul désunion. j'attache mon pied au pieu à l'aide d'une corde à toute épreuve. ma croix ne se tient pas bien droite - j'en profite pour m'échapper en pensée, me concevoir tout simplement nuage...

     

     

      je ne suis plus l'amant opaque, l'œuf pourri de pâques. j'achète tout à crédit, crédit compris. la veuve a tombé sa robe noire, elle apprête son deuil d'un autre tour de hanche - elle me rappelle quand j'étais jeune, c'est à dire quand
      je ne me rappelais encore de rien, raclant l'écuelle, pur médisant

     

     

      suis-je l'homme sans histoire, d'une roue libre le meunier dormant? j'ai mal au g'nou, j'ai mal au bide, j'ai mal à ma caduque naissance - au monocle resté coincé entre le présent et le présent, l'éternité et son absence, le fou hurlant
      et l'ange qui passe...

     

     

      être dérive d'un abus de confiance, et, paradoxalement, ne trouve sa confirmation qu'au travers de sa négation. ce n'est pas moi qui le dit mais le poème transversal, le poème-racole, les restes du festin que se partagent ceux qui ne furent conviés
      qu'à s'en passer et passer outre, tas de fumée sans feu...

     

    « je suis là près de toi et je n'agite rien, sacré travail de sapela vie d'un j'ton »

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